Les forces armées congolaises avaient pris « des mesures de sécurité » mais un engin explosif improvisé a pu faire au moins 10 morts et 39 blessés dans l’église de Kasindi.
Dimanche, au moment du culte, au Nord-Kivu, l’Eglise du Christ au Congo (ECC) à Kasindi a été victime d’un attentat à la bombe qui a fait au moins 10 morts et 39 blessés. L’attaque a été revendiquée par la Province d’Afrique centrale de l’État islamique.
« Les combattants de l’État islamique ont réussi à poser et faire exploser une bombe à l’intérieur d’une église chrétienne dans la ville de Kasindi », a affirmé l’ISCAP sur sa chaîne Telegram.
L’Agence Fides a relayé les propos des forces armées congolaises (FARDC) selon lesquels il s’agit de représailles pour les pertes infligées par l’armée aux djihadistes.
Le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des FARDC,
« Il s’agit d’une attaque perpétrée par les terroristes de l’ADF/MTM qui ont subi de lourdes pertes infligées par les FARDC lors de plusieurs batailles. Avant la fin de l’année, l’armée régulière avait lancé un appel à la population pour qu’elle prenne garde à l’éventualité d’attaques, car nous disposons d’informations fiables selon lesquelles, face aux pertes subies, les terroristes s’apprêtaient à s’attaquer à des implantations civiles. »
Il précise que « des mesures de sécurité » avaient été prises « pour protéger les civils ».
« Malheureusement, les terroristes ont réussi à poser un engin explosif improvisé dans l’église de Kasindi. »
Selon lui, « la population doit prendre conscience que nous sommes confrontés à une menace terroriste mais nous lui demandons de rester calme et de faire confiance à l’armée ».
M.C.